Fiche n° 7 - La conversion : Notre réponse à l’appel de Dieu

 

 

 

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La conversion : Notre réponse à l’appel de Dieu

 

Dieu nous appelle à répondre à la grâce qui nous a été faite. Cet acte, où se joue la réalité de notre salut, s'exprime par la conversion, c'est-à-dire par la repentance et la foi.

Dans la repentance, l'homme demande pardon et renonce à une vie qui l'éloigne de Dieu.

Par la foi, il s'engage dans une nouvelle direction pour plaire à Dieu dans ses pensées comme dans sa manière de vivre. Acte humain, la conversion est aussi et d'abord un don de Dieu.

 

  1. Le salut, un don de Dieu qui doit être reçu

« C'est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep 2.8-9).

Entièrement affecté par le péché, l'homme est incapable de se sauver lui-même (Ro 3.23). Les fautes, même dans une vie honorable, sont comme des pommes pourries dans un panier de pommes saines : les bons fruits ne guérissent jamais les mauvais. En Christ, Dieu devient lui-même notre Sauveur : à la croix, Jésus-Christ a assumé les conséquences du péché, c'est-à-dire le jugement et la condamnation que nous méritions (Es 53.5). « Cet amour ne consiste pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés » (1 Jn 4.10).

Pour autant, le don de Dieu doit être reçu. La conversion se définit comme repentance, c'est-à-dire résolution de rompre avec le péché, d'y renoncer, et comme foi, c'est-à-dire accueil confiant de la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ. La repentance et la foi sont comme deux facettes d'une seule et même démarche. « Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1.15).

Dérive. Presque toutes les religions enseignent l'idée de devoir mériter les bénédictions de Dieu. Elles présentent le salut comme le fruit d'un effort, d'un marchandage, d'une pratique morale ou rituelle. Dans cette perspective, même la repentance et la foi sont considérées comme des œuvres méritoires. Or, il n'en est rien : notre réponse à l'appel de Dieu est, elle aussi, une grâce que Dieu accorde à l'homme pécheur (Tt 3.4-5).

  1. Au début, la nouvelle naissance

« Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jn 3.7).

Beaucoup croient que Dieu fait « naître de nouveau » celui ou celle qui vient à lui dans la repentance et dans la foi. Or, la repentance et la foi sont les premiers fruits de la régénération, de la nouvelle naissance. Pour comprendre cela, il faut accepter que l'homme naturel est mort spirituellement et qu'aucun acte juste (comme la repentance ou la foi) ne peuvent être produits par un cœur qui n'a pas d'abord été touché, changé (Jr 13.23 ; Ep 2.5).

Ainsi, l'action de Dieu est première : « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau... Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions » (Ez 36.26-27). Ce point est important. Il fait de la reconnaissance envers Dieu un des élans principaux de la vie chrétienne. « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénéré, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour une espérance vivante » (1 Pi 1.3).

  1. La repentance, une nécessaire prise de conscience

« Je répandrai sur la maison de David un esprit de grâce et de supplication, et ils se tourneront vers moi, celui qu'ils ont transpercé » (Za 12.10).

Il y a repentance quand le croyant, par la grâce de Dieu, prend conscience que son péché exprime une révolte contre Dieu (Ps 51.4) et qu'il cherche le pardon de ses péchés (Ps 130.4). Cela sous-entend un changement réel du cœur et des pensées, une prise de position claire à l'égard du péché et de la volonté de Dieu. La repentance, c'est voir le péché comme Dieu le voit (2 Co 7.10).

Dérive. Le regret, souvent accompagné d'auto-justification, n'est pas la repentance. Le remords non plus, qui conduit parfois à nous sanctionner nous-mêmes (Mt 27.3).

  1. Les trois dimensions de la foi

La foi suppose une connaissance suffisante de l'objet de la foi (Ac 8.26-37 ; 17.11). Paul dit que si nous avons cru un Evangile falsifié, nous avons « cru en vain » (1 Co 15.2). A la fin de sa vie, il écrira : « Je sais en qui j'ai cru »  (2 Tm 1.12 ; cf. Hé 11.6).

La foi suppose un assentiment, une pleine adhésion à la vérité révélée par Dieu. « C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la Parole de Dieu » (Hé 11.3 ; cf. Jn 6.68).

La foi suppose aussi une confiance. « C'est par la foi qu'Abraham, lors de son appel, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait »  (Hé 11.8, 19).

« La foi n'est pas seulement une connaissance certaine par laquelle je tiens pour vrai tout ce que Dieu nous a révélé par sa Parole, mais c'est aussi une confiance du cœur que l'Esprit Saint produit en moi par l'Evangile, et qui m'assure que ce n'est pas aux autres seulement mais aussi à moi que Dieu accorde la rémission des péchés, la justice et le bonheur éternels, et cela par pure grâce et par le seul mérite de Jésus-Christ » (Heidelberg, qu. 21).

Dérive. Certains versets pris isolément peuvent associer la foi à une sorte de performance en vue d'obtenir tous les exaucements souhaités. La foi n'est pas un « pouvoir » qui nous serait remis, mais un moyen par lequel Dieu va réaliser ses œuvres pour et par nous.

  1. La vie nouvelle : se mettre en route avec Dieu

« Il s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres » (Ti 2.14).

L'appel de Jésus est aussi un appel à le suivre (Mc 1.17). C'est le sens de l'expression : « l'obéissance de la foi » (Rm 1.5). Dieu donne aux chrétiens le désir et la capacité de suivre le Christ et de participer à l'édification de son Royaume.

Dérives. Lorsque l'obéissance est séparée de la foi, elle peut devenir légaliste et puiser dans les forces humaines, ce qui ne pourra pas porter de bons fruits. Il y a aussi dérive quand la foi est sensée opérer un changement tel que le péché n'aurait plus d'emprise sur nous (1 Jn 1.8).

  1. La conversion dans le temps

Il y a une seule conversion par laquelle le croyant se reconnaît pécheur et trouve en Jésus-Christ son Sauveur et son Maître. Cette conversion peut être vécue de manières diverses. Si la Bible parle de la vie éternelle comme d'une légitime assurance pour les croyants (Jn 3.36 ; 1 Jn 5.13), elle en fait également une espérance, c'est-à-dire une réalisation vers laquelle nous marchons. Cette marche dans la foi sera sans aucun doute marquée par de nombreuses et nouvelles consécrations à Dieu qui ne remettent pas en cause la conversion première, mais qui la confirment plutôt.

Celui qui se tourne vers Dieu dans la repentance et la foi est immédiatement mis au bénéfice des richesses que Christ a acquises :

- la justification par laquelle je suis reconnu juste par Dieu, de par la justice de Christ qui est comptée comme étant la mienne ;

- la sanctification, déjà acquise par mon appartenance au Seigneur et toujours grandissante par la transformation qu'il opère en moi ;

- la glorification, elle aussi déjà réalisée et encore attendue (Ph 3.20-21).

une version plus développée de ce texte est disponible

 

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