Fiches théologiques

01. LA BIBLE, PAROLE DE DIEU POUR L'HOMME

01. LA BIBLE, PAROLE DE DIEU POUR L'HOMME

En quoi la Bible est-elle un livre différent des autres ?
Cette question est de toute première importance. Il est vrai que la foi chrétienne et la vie de l'Eglise sont centrées sur la personne de Jésus-Christ. Cependant, Jésus-Christ lui-même nous serait inconnu sans la Bible, dont il est aussi le centre !

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02. ANCIENNE ET NOUVELLE ALLIANCES

02. ANCIENNE ET NOUVELLE ALLIANCES

Que la Bible soit constituée d’un “ Ancien ” et d’un “ Nouveau ” Testament, voilà qui ne surprendra personne ! Tout chrétien sait cela depuis le temps de sa première instruction dans la foi. Cependant, le rapport entre ces deux “ testaments ” n’est pas toujours abordé selon le même point de vue au sein des Eglises chrétiennes. Or, des questions essentielles se rattachent à cette réflexion, comme celles-ci : - L’Ancien Testament est-il vraiment Parole de Dieu pour nous ? Nous parle-t-il encore, et comment ? - La grâce révélée avec Jésus-Christ a-t-elle remplacé la Loi de Moïse ? - L’Eglise est-elle une nouveauté ou s’inscrit-elle en continuité avec l’assemblée des enfants d’Israël ?

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03. CRÉATION ET MANDAT CULTUREL

03. CRÉATION ET MANDAT CULTUREL

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » Cette affirmation du Nouveau Testament souligne un principe d’une grande importance : le but de la vie du chrétien, c’est de servir Dieu, de lui rendre gloire. Cet objectif ne se réalise pas seulement dans les temps de prière, de culte ou encore d’évangélisation, car la totalité de l’existence, y compris ses aspects non religieux, peut y contribuer. Le temps du face à face avec Dieu est appelé à se prolonger en tout temps et en tout lieu, dans l’ensemble de nos engagements, sans exception. Cette vocation originelle à servir Dieu dans ce monde constitue le « mandat culturel ».

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04. DE LA CHUTE AU JUGEMENT : LE PÉCHÉ ET SES CONSÉQUENCES

04. DE LA CHUTE AU JUGEMENT : LE PÉCHÉ ET SES CONSÉQUENCES

Tout homme reconnaît que le monde est à la fois admirable et meurtri, de telle sorte que le bonheur et la tristesse, le mal et le bien, la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, paraissent constamment mêlés. Dans les premiers chapitres de la Genèse, mais aussi tout au long de ses pages, la Bible relie cet état de fait à deux événements distincts : la Création et la Chute. La compréhension juste de l’état actuel du monde et de la condition humaine, tout comme la compréhension juste de l’Evangile du salut sont impossibles sans référence à ces deux événements, deux événements pourtant si souvent relativisés, quand ils ne sont pas niés aujourd’hui.

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05. QUI EST SAUVÉ ? LA PORTÉE DE LA RÉDEMPTION

05. QUI EST SAUVÉ ? LA PORTÉE DE LA RÉDEMPTION

La question du Salut n’a pas occupé la pensée des hommes de la même manière selon les époques. La vision d’un Dieu redoutable et celle du jugement dernier ont hanté les esprits durant de très longues périodes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Avec les progrès constants de la technologie, la recherche du bien-être individuel et les menaces sur l’environnement, comment résonne aujourd’hui le mot salut ? Quelle est la Bonne Nouvelle qu’il convient d’entendre et de faire entendre à nos contemporains ? Le salut, dans la Bible, peut revêtir plusieurs dimensions : personnelle ou créationnelle, temporelle ou éternelle, présente ou à venir. Il importe de les comprendre de manière juste, afin de nourrir notre foi et notre espérance, notre louange à Dieu et notre témoignage.

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06. EVANGÉLISATION ET SOUVERAINETÉ DE DIEU

06. EVANGÉLISATION ET SOUVERAINETÉ DE DIEU

L’affirmation de la souveraineté de Dieu - c’est à dire de sa puissance illimitée sur toutes choses - s’oppose-t-elle à une pleine reconnaissance de la responsabilité humaine ? Conduit-elle à une passivité coupable devant la mission d’évangéliser ? Nous croyons, au contraire, que cette foi en la souveraineté de Dieu, loin de neutraliser l’évangélisation, peut être le ressort qui nous permet d’agir avec humilité et persévérance, sans nous laisser décourager par des contretemps passagers. A nous de faire connaître l 'Evangile avec zèle ; à Dieu de toucher les cœurs et de révéler son salut.

« Faites de toutes les nations des disciples… » Mt 28.19

 

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07. LA CONVERSION, NOTRE RÉPONSE À L'APPEL DE DIEU

07. LA CONVERSION, NOTRE RÉPONSE À L'APPEL DE DIEU

La Bible n’est pas seulement le livre qui nous apprend à connaître le Dieu miséricordieux, elle est aussi une interpellation qui nous est personnellement adressée. Dieu nous appelle à répondre à la grâce qui nous a été faite. Cet acte, où se joue la réalité de notre salut, s’exprime par la conversion, c’est-à-dire la repentance et la foi. Dans la repentance, l’homme demande pardon et renonce à une vie qui l’éloigne de Dieu. Par la foi, il s’engage dans une nouvelle direction pour plaire à Dieu, dans ses pensées comme dans sa manière de vivre. Activité humaine, la conversion est aussi et d’abord don de Dieu qui nous met en possession des richesses du salut en Christ.

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08. LE BAPTÊME

08. LE BAPTÊME

Dans le souci d’une lecture globale des Écritures, cette fiche présente tout d’abord les textes bibliques du Nouveau Testament sur le baptême pour ensuite s’élargir aux passages de l’Ancien Testament au sujet de l’alliance de grâce. Le baptême signifie l’entrée dans cette alliance, l’appartenance au peuple de la promesse. Il s’applique aux adultes convertis et à leurs enfants. Il ne peut ni se réduire à la réponse des individus à l’Évangile, ni constituer le sceau indélébile de l'élection au salut.

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09. LA CÈNE

09. LA CÈNE

Toutes les Eglises chrétiennes, avec des formes et des rythmes différents, célèbrent le repas du Seigneur en réponse à son commandement. Mais le poids de sens donné à ce sacrement n’est pas le même pour tous. La compréhension réformée de la cène propose une vision qui respecte l’équilibre entre le mystère de l’action souveraine de Dieu et la nécessaire foi des communiants.

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10. UNE ÉGLISE RÉFORMÉE ET ÉVANGELIQUE

10. UNE ÉGLISE RÉFORMÉE ET ÉVANGELIQUE

Dans la vision biblique, le salut vise à sauver des hommes mais, tout autant, à susciter un peuple, une « humanité nouvelle ». C'est pourquoi Dieu n'a pas seulement annoncé une bonne nouvelle que chacun pouvait écouter et recevoir ; dès le commencement, il a choisi et délivré un peuple, Israël, afin de le rassembler par sa Parole et de résider au milieu de lui. Depuis la résurrection du Christ et la venue de l'Esprit à Pentecôte, l'Eglise est ce peuple que Dieu rassemble d'entre toutes les nations. Elle a pour vocation de manifester la vie nouvelle en Christ, son Chef, et de rendre témoignage, en paroles et en actes, de l'espérance du Royaume qui vient. Par leur enracinement historique et théologique, les Eglises Réformées Evangéliques appartiennent à la branche historique confessante du protestantisme. Elles cherchent à associer la force des fondements inébranlables de la foi révélée à la dynamique d'une Eglise tendue en avant et façonnée par la prière « Que ton règne vienne ».

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11. LE SACERDOCE COMMUN DES CROYANTS ET LES MINISTÈRES

11. LE SACERDOCE COMMUN DES CROYANTS ET LES MINISTÈRES

Parmi les enseignements remis en valeur par la Réforme, l’accès à la Parole de Dieu fondé sur la doctrine de l’Ecriture, et l’accès au Salut fondé sur la doctrine de la justification par la foi ont aussi rendu à l’ensemble des croyants leur place dans l’Eglise, en mettant en valeur conjointement le sacerdoce commun des croyants et la doctrine des ministères. Ce double fondement permet aux chrétiens sauvés par grâce d’exercer pleinement leur vocation : servir Dieu personnellement et en Eglise.

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12. LA TRINITÉ

12. LA TRINITÉ

Aussi loin qu’on remonte dans l’Eglise, le baptême est administré « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » : la vie chrétienne, c’est entrer dans la réalité d’un seul Dieu qui se fait pourtant connaître par une diversité de personnes. Cette habitude de parler est présente dès les premières pages du Nouveau Testament. L’Eglise ultérieure ne fera que reprendre et approfondir ces éléments dans ses grandes confessions de foi. Il importe donc de savoir ce que sous-entend cette doctrine de la Trinité, comme aussi ce qu’elle implique pour notre piété et notre vie d’Eglise.

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13. L’APPROCHE DES TEMPS DE LA FIN

13. L’APPROCHE DES TEMPS DE LA FIN

Le retour du Christ, le jugement dernier, la résurrection et la vie éternelle, sont au cœur de notre foi. C’est avec humilité que le croyant essayera de comprendre la révélation biblique, sachant que ses lumières bienfaisantes pour la foi et nécessaires pour la marche chrétienne ne sauraient effacer tout mystère.

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14. NOTRE VIE CHRÉTIENNE

14. NOTRE VIE CHRÉTIENNE

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. » (Ep 1.3-4)

Les sujets bibliques et théologiques qui sont présentés dans cette fiche concernent la pratique de la vie chrétienne et sa conception. Cette fiche s’appuie ainsi sur les autres fiches qui traitent de questions plus doctrinales.

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15. LA VÉRITE DANS L'AMOUR

15. LA VÉRITE DANS L'AMOUR

En disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ (Ep 4.15).

La vérité et l’amour : deux concepts bibliques inséparables pour les chrétiens. Inséparables parce que la vérité sans l’amour n’est pas libératrice et que l’amour sans la vérité n’est pas constructif. L’amour et la vérité s’équilibrent et se complètent. Ils ne peuvent se manifester l’un sans l’autre. Ils constituent ensemble le principal moteur de croissance et de rayonnement pour l’Eglise à la suite du Christ, l’Aimant et le Véritable par excellence.

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Fiche n° 11 - LE SACERDOCE COMMUN DES CROYANTS ET LES MINISTÈRES

 

 

 

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“ Les bases théologiques qui définissent notre identité et qui nous rassemblent ”
(cf. Synode National de Vauvert – 1996 – décision XV)

LE SACERDOCE COMMUN DES CROYANTS
ET LES MINISTÈRES

Parmi les enseignements remis en valeur par la Réforme, il est fréquent que l’on cite l’accès à la Parole de Dieu avec la doctrine de l’Écriture et l’accès au salut avec la doctrine de la justification par la foi. Les Réformateurs ont également rendu à l'ensemble des croyants leur place dans l'Église en mettant en valeur conjointement le sacerdoce commun des croyants et la doctrine des ministères.

Ce double fondement permet aux chrétiens sauvés par grâce d'exercer pleinement leur vocation : servir Dieu personnellement et en Église.

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Fiche n° 08 LE BAPTÊME Sacrement de l’Alliance

pédobaptême

 

 

 

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“ Les bases théologiques qui définissent notre identité et qui nous rassemblent ”
(cf. Synode National de Vauvert – 1996 – décision XV)

LE BAPTÊME
Sacrement de l’Alliance

Dans le souci d’une lecture globale des Écritures, cette fiche présente tout d’abord les textes bibliques du Nouveau Testament sur le baptême pour ensuite s’élargir aux passages de l’Ancien Testament au sujet de l’alliance de grâce.

Le baptême signifie l’entrée dans cette alliance, l’appartenance au peuple de la promesse. Il s’applique aux adultes convertis et à leurs enfants.

Il ne peut ni se réduire à la réponse des individus à l’Évangile,

ni constituer le sceau indélébile de l'élection au salut.

 

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01. La Bible, parole de Dieu pour l'homme

01 LA BIBLE PAROLE DE DIEU POUR LHOMME

 

 

 

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"Dieu se fait connaître aux hommes :

  • premièrement par ses oeuvres, aussi bien par leur création que par leur conservation et 
    la manière dont il les conduit ;
  • deuxièmement et plus clairement encore par sa Parole qui, au commencement révélée
    par oracles, a été rédigée par écrit dans les livres que nous appelons Ecriture Sainte"

    Conf. de foi de La Rochelle (1559), art. 2

Pour les Réformateurs du 16ème siècle, comme pour de nombreux Pères de l'Eglise ancienne, il ne fait pas de doute que la Bible peut être appelée Parole-écrite de Dieu et qu'elle constitue, à ce titre, la  révélation infaillible de Dieu aux hommes. De même que Jésus, malgré sa faiblesse, a parlé et agi sans commettre ni erreur ni faute, la Bible, dans un langage humain, nous communique un message entièrement fiable, dès lors qu'il est compris correctement.

Tous les théologiens s'accordent pour reconnaître à la Bible une certaine autorité. Cependant, tous ne sont pas d'accord sur la nature de cette autorité. Dans quel sens peut-on dire que la Bible est la Parole de Dieu ? La réponse à cette question est à chercher dans la Bible elle-même.

  1. La Bible est inspirée

"Toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, convaincre, corriger, instruire dans ce qui est juste" (2 Tm 3.16).

La manière dont Jésus lui-même comprenait les Ecritures est éclairante. Dans sa bouche, "il est écrit" (Mt 4.4) est synonyme de : "Dieu a dit". Pour les apôtres, les rédacteurs de la Bible ont été "poussés par le Saint-Esprit" (2 Pi 1.20-21). Eux seuls, témoins de la résurrection et directement appelés par Jésus, sont autorisés à "poser le fondement" de la foi comme personne d'autre ne pourra le faire après eux (1 Co 3.10-11 ; Ep 2.20).

La doctrine de l'inspiration prend en compte la réalité d'un Dieu qui est capable d'entrer en communication avec les hommes en utilisant un langage humain pour se faire connaître et faire connaître sa pensée. C'est là une réalité qui ne peut être comprise et acceptée que par la foi.

  1. La Bible est infaillible

Si Dieu, par son Esprit-Saint, est l'auteur premier de l'Ecriture, celle-ci ne saurait contenir ou enseigner des erreurs. L'infaillibilité (absence de faute) ou l'inerrance (absence d'erreur) de la Bible sont celles de Dieu lui-même. De même que la pleine humanité du Christ (il a eu faim, soif, il a été fatigué, il a pleuré...) n'enlève rien à sa divinité et à sa perfection (il n'a commis aucun péché), l'Ecriture peut être pleinement humaine (langage, style, usages...) tout en étant pleinement divine et sans erreur dans le texte original.

  1. La Bible est achevée

L'achèvement du canon (les textes qui constituent la règle, la norme reconnue) est lié au temps de l'incarnation, c'est-à-dire à la période unique dans l'histoire du Salut qui prend fin avec la mort du dernier apôtre-témoin occulaire du Christ ressuscité. Aucune révélation nouvelle ne s'ajoutera jusqu'au retour de Jésus-Christ. D'autres écrits peuvent s'avérer intéressants, édifiants, mais ils ne pourraient en aucun cas fonder de nouveaux articles de foi.

  1. La Bible est suffisante

"Cette Parole est la règle de toute vérité et contient tout ce qui est nécessaire au service de Dieu et à notre salut. Il n'est donc pas permis aux hommes, ni même aux anges, d'y ajouter,(virgule)retrancher ou changer" (Confession de La Rochelle, art. 5).

Dieu, il est vrai, parle de multiples manières, notamment par la splendeur de la Création et par bien des signes de sa "grâce générale" pour l'ensemble des hommes. Cette "révélation générale" atteste la présence d'un Dieu infini, sage, fidèle et bon (Mt 5.45 ; Ac 14.16-17 ; Ro 1.20). Mais c'est par la "révélation spéciale" qu'est l'Ecriture sainte que nous pouvons découvrir réellement qui est Dieu, quel est son dessein, quelles sont ses promesses, quel est son appel.

La Bible nous donne elle-même les clés pour sa propre interprétation. Dire que la Bible est suffisante ne signifie pas qu'elle dise tout sur tout. Elle dit ce qui est utile – ou nécessaire – que nous sachions pour être sauvés et pour glorifier Dieu par notre vie.

  1. La Bible est claire

Les Réformateurs ont employé le terme 'accommodation' pour montrer que Dieu s'est approché des hommes pour communiquer d'une manière qui tienne compte de leur faiblesse, comme on le fait avec un enfant. Ainsi, pour quiconque a reçu l'amour de la vérité (2 Th 2.10), la Bible est suffisamment claire pour tout ce qui touche aux fondements de la foi.

L'accès de tous à l'Ecriture Sainte ne contredit pas la nécessité des ministères d'enseignement et de direction pastorale que Dieu a donnés à son Eglise.

  1. Eviter les dérives

L'illuminisme. La doctrine de l'inspiration de l'Ecriture ne nie pas que Dieu puisse agir encore aujourd'hui par son Esprit, notamment dans l'écoute et la compréhension de sa Parole. Mais, aussi nécessaire soit-elle, cette inspiration-là ne revêt jamais un caractère infaillible. Aucun autre livre, aucun prophète, aucune vision, aucun miracle ne peuvent constituer une clé nécessaire pour accéder au sens du texte biblique. La Bible seule est la norme de sa propre interprétation.

Le rationalisme. Une confiance démesurée dans les capacités de la raison ou dans les connaissances scientifiques peut conduire à rejeter un certain nombre de faits ou d'enseignements bibliques. C'est alors l'homme qui détermine lui-même le vrai et le faux, ce qu'il faut croire et ce qu'il ne faut pas croire. Le risque est alors d'annoncer "un autre Evangile" (Ga 1.6).

Le subjectivisme. Faire de l'homme le juge de ce qu'il faut croire ou ne pas croire en fonction de ses expériences personnelles ou de son environnement particulier ne peut que le conduire à douter que la Bible puisse réellement être la Parole infaillible de Dieu. Chacun est alors conduit à retenir ce qui lui correspond, à rejeter ce qui lui paraît inacceptable, à douter de ce qui lui paraît invraisemblable. L'autorité de la Bible est alors relativisée : il n'y a plus à proprement parler d'enseignement, seulement des interprétations ; il devient impossible de déterminer de façon objective ce qui est bien et ce qui ne l'est pas, ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.

Le littéralisme. Ce défaut consiste à négliger la dimension humaine du texte biblique et de sa transmission. Oublier le contexte historique ou culturel dans lequel le texte a été écrit, ne pas tenir compte du genre littéraire, du travail de traduction, etc..., c'est courir le risque de ne pas comprendre le texte dans son intention profonde et d'en faire une mauvaise utilisation.

"Je ne m'écarte pas de tes lois, car c'est toi qui m'enseignes. 
Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche !" (Ps 119.102s)

une version plus développée de ce texte est disponible

01. La Bible, parole de Dieu pour l'homme

01 LA BIBLE PAROLE DE DIEU POUR LHOMME

 

 

 

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   "Nous croyons et nous confessons qu'il y a un seul Dieu… C'est ce Dieu qui se fait connaître aux hommes :

  • premièrement par ses œuvres, aussi bien par leur création que par leur conservation et la manière dont il les conduit ;
  • deuxièmement et plus clairement encore par sa Parole qui, au commencement révélée par oracles, a été ensuite rédigée par écrit dans les livres que nous appelons Écritures Saintes. »                               

                                                               Confession de La Rochelle (1559), articles 1 et 2

 

En quoi la Bible est-elle un livre différent des autres ?

 Cette question est de toute première importance. Il est vrai que la foi chrétienne et la vie de l'Eglise sont centrées sur la personne de Jésus-Christ. Cependant, Jésus-Christ lui-même nous serait inconnu sans la Bible, dont il est aussi le centre ! Ainsi, il n'est pas exagéré de dire que la foi chrétienne est une foi placée dans une parole que Dieu a donnée ; une parole qui, dans le temps, s'est inscrite pour devenir un texte que l'on peut lire et relire, comme le testament ou le traité d'une alliance.

Pour les Réformateurs du 16° siècle, comme pour de nombreux Pères de l'Eglise* ancienne, il ne fait pas de doute que la Bible peut être appelée la Parole de Dieu, la révélation infaillible de Dieu aux hommes. De même que Jésus, malgré sa faiblesse, a parlé et agi sans commettre ni erreur ni faute, la Bible, dans un langage humain, nous communique un message entièrement fiable, dès lors qu'il est compris correctement. Ainsi, l'autorité de la Bible est celle de Dieu lui-même : ce que la Bible dit, c'est Dieu qui le dit au travers de serviteurs humains choisis par lui.

C'est la raison pour laquelle il est si important pour les chrétiens et pour l'Eglise de régler la totalité de leur pensée et de leur vie selon l'autorité du texte biblique, sans y ajouter ni y retrancher quoi que ce soit. La Bible tout entière, et elle seule. Les Réformateurs ont exprimé cela dans une formule latine : Sola et Tota Scriptura !

Tous les théologiens s'accordent pour reconnaître à la Bible une certaine autorité. Cependant, tous ne sont pas d'accord sur la nature de cette autorité. De même que Jésus a été pleinement homme pendant le temps de sa vie sur cette terre, la Bible se présente à nous sous la forme d'un texte composé de mots tout à fait humains ! De plus, la Bible est une collection de livres rédigés par des personnes différentes, à des périodes différentes, dans des styles différents et en rapport avec des situations précises, souvent différentes de celles de nos Églises actuelles. Comment la lire de manière correcte ? La pensée de Dieu peut-elle être transmise par un tel moyen ?

Dans quel sens peut-on dire que la Bible est la Parole de Dieu ? La réponse à cette question est à chercher dans la Bible elle-même.

 

1. La Bible est inspirée

"Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans ce qui est juste." 2 Tm 3.16                  

"Nous croyons que la Parole de Dieu qui est contenue dans ces livres a Dieu pour origine, et qu'elle détient son autorité de Dieu seul et non des hommes."  

La manière dont Jésus-Christ lui-même comprenait l'autorité de l'Écriture est éclairante. Pour lui, l'Ancien Testament est revêtu de l'autorité divine. Ainsi, l'expression qui revient souvent dans sa bouche, "Il est écrit", est synonyme de "Dieu a dit". Il est significatif également qu'après sa résurrection, Jésus se réfère encore au texte de l'Écriture pour démontrer le sens des événements qui viennent de se dérouler et qui accomplissent les promesses de Dieu.

« Commençant par les livres de Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait… » Luc 24.27                                                                                                           

Au témoignage de Jésus vient s'ajouter celui des Apôtres. Pour eux, les rédacteurs de la Bible ont été "poussés par le Saint Esprit", de telle sorte que l'Écriture tout entière est inspirée de Dieu, c'est à dire formée par le souffle divin lui-même.

Ce qui est vrai pour l'Ancien Testament l'est aussi pour le Nouveau. Directement appelés par Jésus, témoins de sa résurrection, les premiers apôtres sont choisis afin de "poser le fondement" de la foi comme personne d'autre ne pourra le faire après eux.

Ainsi, l'inspiration de la Bible s'applique à l'Écriture dans son ensemble et à chacune de ses parties.

"Nous affirmons que l'Écriture entière et toute ses parties, jusqu'aux mots mêmes de l'original, ont été donnés par l'inspiration divine. Nous rejetons l'opinion selon laquelle l'Écriture serait inspirée comme un tout mais non pas en chaque partie, ou, au contraire, en certaines de ses parties mais non pas en son tout."            

Deux remarques peuvent être apportées ici :

  1. L'inspiration de certains hommes par Dieu est un don spécial qui s'explique par la volonté de Dieu de se révéler dans l'histoire, en vue de l'accomplissement du salut. Ces hommes furent choisis par Dieu dans ce but, au moment de la rédaction des Écritures sous l'action du Saint-Esprit.

   2. L'enseignement réformé classique sur l'inspiration affirme que Dieu est véritablement l'auteur premier de l'Écriture, de la même façon qu'il est l'auteur du salut : l'initiative             vient de lui, ainsi que l'accomplissement, de telle sorte que l'œuvre accomplie est sans défaut. Dire cela ne nie pas la pleine humanité et la pleine responsabilité de ceux               que  Dieu a appelés comme instruments dans cette tâche. Dans les écrits bibliques, il est aisé de reconnaître la culture, le style, le tempérament des divers auteurs                       humains. C'est le caractère unique de la Bible : pleinement inspirée par Dieu et pourtant pleinement humaine.

Ainsi, la doctrine de l'inspiration prend en compte la réalité d'un Dieu qui est capable d'entrer en communication avec les hommes en utilisant le langage humain pour se faire connaître et faire connaître sa pensée. C'est là un fait qui ne peut être compris et accepté que par la foi. Comme pour la doctrine de la Trinité ou pour la naissance miraculeuse du Christ, la théologie réformée ne tente pas d'expliquer ce qui ne peut pas l'être par l'intelligence humaine. Ce qui compte réellement, c'est l'intention de Dieu : les textes ainsi produits par l'inspiration sont Parole de Dieu en un langage humain, pleinement dignes de respect et de confiance.

"Je ne m'écarte pas de tes ordonnances, car c'est toi qui m'instruis.

Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche ! » Ps 119.102-103

2. La Bible est infaillible

 L'affirmation de l'infaillibilité de la Bible fait suite à l'affirmation de son inspiration. Si Dieu par son Esprit Saint est bien l'Auteur premier de l'Écriture, alors celle-ci ne saurait contenir ou enseigner des erreurs : l'infaillibilité (absence de faute) ou l'inerrance (absence d'erreur) de la Bible sont celles de Dieu lui-même.

Avec le mot "infaillibilité", nous disons que l'Écriture est sûre dans tout ce qu'elle enseigne ; nous disons que tout ce que les écrivains sacrés affirment sur Dieu, sur l'homme, sur le salut, sur l'intervention de Dieu dans les événements historiques (et pas seulement sur les vérités d'ordre spirituel) est entièrement fiable.

Avec le mot "inerrance", nous disons que l'Écriture est sans erreur, de sorte que personne ne peut démontrer que la Bible nous tromperait alors que nous aurions bien compris ce qu'elle voulait dire. "Tout ce que les auteurs bibliques affirment (dans leur situation et selon les conventions de leur langage) mérite l'entier assentiment du lecteur (oui et amen) : aucun progrès du savoir ne peut conduire à le rejeter ou le rectifier…"

La comparaison avec la double nature du Christ peut nous aider à comprendre la question de l'inerrance et de l'infaillibilité : de même que la pleine humanité du Christ (il a eu faim, soif, il a été fatigué, il a pleuré…) n'enlève rien à sa divinité et à sa perfection (il n'a commis aucun péché), l'Écriture peut être pleinement humaine (le langage, le style, les usages…) tout en étant pleinement inspirée par Dieu et sans erreur, dans le texte original (hébreux et grec). Dire cela ne signifie pas que l'on résoudra immédiatement toutes les difficultés de compréhension qui peuvent se poser ; un travail important demeure nécessaire, par exemple au niveau de la traduction ou de l'interprétation.

 Une juste compréhension de la doctrine de l'inerrance-infaillibilité doit permettre d'éviter deux écueils :

 - le maximalisme qui affirmerait que l'Écriture est sans erreur jusque dans les moindres détails scientifiques ou historiques, même quand l'intention de l'auteur n'est pas d'ordre scientifique ou historique. Ainsi par exemple, quand l'auteur du Psaume 19 compare le lever du soleil à un époux qui sort de sa chambre, il n'a pas l'intention de nous instruire sur le mouvement réel de la terre autour du soleil, mais de nous monter combien ce mouvement est magistral et source de joie.

-         le minimalisme, qui affirmerait que la Bible est infaillible dans un certain nombre de domaines spirituels seulement, les autres affirmations devant être comprises de manière symbolique. Les événements que nous relate la Bible (le déluge ou la traversée de la Mer Rouge, la naissance miraculeuse ou la résurrection corporelle de Jésus…) sont présentés comme ayant réellement existé : Jésus ou les apôtres les ont crus comme étant des faits et non seulement des images.

3. La Bible est achevée

"Moi, Jean, j'adresse ce solennel avertissement à tous ceux qui entendent les paroles prophétiques de ce livre : si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu ajoutera à sa punition les fléaux décrits dans ce livre ; si quelqu'un enlève quelque chose, Dieu lui enlèvera sa part du fruit de l'arbre de la vie et sa part de la ville sainte décrits dans ce livre." Ap 22.18

 Le canon* de l’Ancien Testament (A.T.) était clos plus de deux siècles avant que se pose la question du canon du N.T. Dans un premier temps, les paroles de Jésus et les écrits des apôtres furent souvent cités parallèlement aux écrits de l’A.T. et reçurent rapidement, pour la plupart, une autorité semblable.

 L'achèvement du canon est lié au "temps de l'incarnation", c'est à dire à la venue du Messie sur la terre. Cette période, unique dans l'histoire du salut, prend fin à la mort du dernier apôtre témoin oculaire du Christ ressuscité. Les apôtres "fondateurs" ont reçu vocation de la part du Christ pour "compléter" le canon de l'Écriture Sainte, et cela de manière définitive : aucune révélation nouvelle ne s'ajoutera jusqu'au retour de Jésus-Christ. Pour cette tâche, ils ont reçu l'assistance du Saint-Esprit qui a garanti la fidélité de leur mémoire et les a conduits dans toute la Vérité.

"Toute l'Écriture Sainte est contenue dans les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament…Il en découle que ni l'ancienneté, ni les coutumes, ni le grand nombre, ni la sagesse humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni les lois, ni les décrets, ni les conciles, ni les visions, ni les miracles ne peuvent être opposés à cette Écriture Sainte, mais qu'au contraire toutes choses doivent être examinées, réglées et réformées d'après elle."

                    

En désaccord avec le catholicisme romain pour lequel la Tradition de l'Eglise fait partie, comme l'Écriture sainte, de « la Parole de Dieu », la théologie réformée insiste fortement sur le caractère achevé de la révélation biblique. D'autres écrits peuvent être utiles pour éclairer le sens de certaines affirmations de l'Écriture, mais ils ne peuvent en aucun cas fonder de nouveaux articles de foi.

4.La Bible est suffisante

"Cette Parole est la règle très certaine de toute vérité et contient tout ce qui est nécessaire au service de Dieu et à notre salut ; il n'est donc pas permis aux hommes, ni même aux anges d'y ajouter, retrancher ou changer."                                                                        

La Bible étant achevée, nous pouvons considérer qu'elle constitue la révélation suffisante de Dieu pour les hommes. Dictée par l'amour de Dieu et par les projets favorables qu'il a formés pour son peuple, elle constitue un 'moyen de grâce' privilégié par lequel l'Eglise se nourrit, s'édifie.

 Dieu, il est vrai, parle de multiples manières, notamment par la splendeur de la Création et par bien des signes de sa "grâce générale" pour l'ensemble des hommes. Cette "révélation générale" atteste la présence d'un Dieu infini, sage, fidèle et bon. Mais c'est par la "révélation spéciale" que constitue l'Écriture Sainte que nous pouvons découvrir réellement qui est Dieu, quel est son dessein, quelles sont ses promesses, quel est son appel. La Bible nous donne elle-même les clés pour sa propre interprétation et pour analyser la réalité qui nous entoure.

"Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l'objet de ma méditation ; j'ai plus d'intelligence que le vieillard, car j'observe tes ordonnances. » Ps 119.97-100

 Dire que la Bible est suffisante ne signifie pas qu'elle dit tout sur tout. Elle dit ce qu'il est utile ou nécessaire que nous sachions pour être sauvés et pour glorifier Dieu par notre vie.

 "Les choses cachées sont à l'Eternel notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi." Dt. 29.29

La révélation générale (dans et par la Création) et la révélation spéciale (dans et par l'Écriture sainte) sont reliées l'une à l'autre de façon complémentaire, puisqu'elles parlent l'une et l'autre d'une même réalité qui est unique, celle du monde dans lequel nous sommes, créé et maintenu par Dieu. S'il est exact que ce n'est qu'à la lumière de l'Écriture qu'on peut comprendre réellement ce que dit la révélation générale, il est vrai également qu'une juste connaissance de ce monde confirmera le témoignage de la révélation spéciale et aidera à l'appliquer avec intelligence.

5. La Bible est claire

"Tout dans l'Écriture n'est pas également évident, ni également clair pour tous. Cependant, ce qu'il faut nécessairement connaître, croire et observer en vue du salut y est si clairement exposé… que la personne peu instruite - et pas seulement la personne cultivée - peut, sans difficulté, en acquérir une compréhension suffisante."        

A la différence des théologiens catholiques de leur temps, pour lesquels la Bible était considérée comme étant trop obscure pour pouvoir être mise entre toutes les mains, les Réformateurs ont souligné la clarté de la Bible. Ils ont employé le terme "accommodation" pour montrer que Dieu s'est approché des hommes pour communiquer d'une manière qui tienne compte de leur faiblesse, comme on le fait avec un enfant. Ainsi, pour quiconque a reçu l'amour de la vérité (2 Th 2.10), la Bible est suffisamment claire pour tout ce qui touche aux fondements de la foi, de telle sorte que même les personnes les moins instruites peuvent y trouver ce qui est nécessaire pour leur salut et leur vie chrétienne.

L'accès de tous à l'Écriture Sainte ne contredit pas la nécessité des ministères d'enseignement et de direction pastorale que Dieu a donnés à son Eglise, pour son unité et son édification.

 6. Chaussée glissante (Éviter les dérives…)

 Toute recherche de vérité est menacée par des réactions excessives, des exagérations, des influences philosophiques ou morales suspectes qu'il est important d'éviter ou de corriger.

L'illuminisme : Certains croyants pensent qu'une révélation divine personnelle peut nous parler plus directement que l'Écriture elle-même, voire primer sur elle. La doctrine de l'inspiration de l'Écriture ne nie pas que Dieu agisse encore aujourd'hui par son Esprit, notamment dans l'écoute et la compréhension de sa Parole. Mais, aussi nécessaire soit elle, cette inspiration-là ne revêt jamais un caractère infaillible : en aucun cas l'autorité de celui qui lit ou qui annonce l'Évangile aujourd'hui ne peut égaler celle des auteurs bibliques inspirés. Aucun autre livre, aucune autre prophétie, aucune vision, aucun miracle ne peut devenir une clé d'interprétation nécessaire pour accéder au sens du texte biblique. La Bible seule est la norme de sa propre interprétation.

Le rationalisme : Une confiance démesurée dans les capacités de la raison, ou dans les connaissances scientifiques du moment peut conduire à rejeter un certain nombre de faits ou de doctrines bibliques. C’est l’homme qui détermine alors lui-même le vrai et le faux, ce qu’il faut croire et ce qu’il ne faut pas croire. C'est ainsi que le protestantisme libéral rejette la naissance virginale de Jésus, sa divinité, la portée sacrificielle de la croix (l'expiation), la résurrection corporelle, la nécessité de la foi pour être sauvé, etc. Le risque, ici, est de prêcher "un autre Évangile"!

 Le subjectivisme : Faire de l’homme le juge de ce qu'il doit croire ou ne pas croire, en fonction de ses expériences personnelles, de son contexte particulier, ne peut que le conduire à douter que la Bible puisse réellement être la Parole infaillible de Dieu. Chacun est alors conduit à retenir ce qui lui correspond, à rejeter ce qui lui paraît inacceptable, ou invraisemblable. L'autorité de la Bible est alors relativisée : il n'y a plus à proprement parler d'enseignement, mais seulement des interpellations ; il devient impossible de déterminer de façon objective ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est vrai et ce qui est faux.

 Le littéralisme : Ce défaut consiste à négliger la dimension humaine du texte biblique et de sa transmission. Oublier le contexte historique ou culturel dans lequel le texte a été écrit, le genre littéraire (il y a dans la Bible des récits historiques, des textes de loi, des livres de sagesse, des textes de nature poétique, des témoignages, des lettres, des prophéties…), oublier le travail de traduction, d'interprétation, etc… c'est courir le risque de ne pas rejoindre le texte dans son intention première et d'en faire une mauvaise utilisation.

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 « Le témoignage du Saint-Esprit est plus excellent que toute raison : car bien que Dieu seul soit témoin suffisant de soi en sa Parole, toutefois cette Parole n'obtiendra point foi au cœur des hommes si elle n'y est scellée par le témoignage intérieur de l'Esprit. C'est pourquoi il est nécessaire que le même Esprit qui a parlé par la bouche des Prophètes, entre en nos cœurs, et les touche au vif pour les persuader que les Prophètes ont fidèlement mis en avant ce qui leur avait été commandé d'en haut. » Jean Calvin, Institution chrétienne. 1.7, 4

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