Le passage de la fin de l’été au début de l’automne est, pour beaucoup, une période inconfortable. Elle porte même le nom officiel de « nostalgie automnale ». C’est le moment désagréable de la rentrée des classes, du retour des rhumes et des inquiétudes liées aux défis d’une nouvelle année d’activité. Nos ancêtres redoutaient également cette période, qui marquait le moment où les familles s’activaient à rentrer les dernières récoltes. En faisant des provisions, elles espéraient que celles-ci suffiraient pour survivre durant l’hiver jusqu’au retour du printemps.

Dieu est fidèle et il est à nos côtés.
Se le rappeler, c’est commencer la nouvelle année scolaire du bon pied.
C’est à peu près à cette période, qui correspond à notre rentrée, que Dieu avait ordonné la célébration de Souccot, la fête des tabernacles. En septembre-octobre, le peuple rendait grâce à Dieu pour les dernières récoltes et, en souvenir des quarante années passées dans le désert, passait quelques jours dans des tentes. Ainsi, chacun était invité non pas à s’inquiéter de l’avenir, mais à se souvenir de la bonté et de la fidélité de Dieu, qui, dans le désert, avait non seulement nourri et abreuvé son peuple, mais surtout, avait manifesté sa présence divine en descendant dans l’humble tente du tabernacle pour habiter au milieu de son peuple.
La pratique de cette fête est mentionnée dans les Évangiles. C’est lors de la fête des tabernacles que Jésus se rendit à Jérusalem et proclama cette promesse : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de lui, comme l’a dit l’Écriture. » (Jean 7.37-38).
Les autorités, souhaitant faire arrêter Jésus, envoyèrent des gardes. Mais, bouleversés par ses paroles, ils revinrent les mains vides. Lorsqu’on les interrogea sur leur échec, ils répondirent : « Jamais personne n’a parlé comme cet homme » (Jean 7.46).
Les paroles de Jésus résonnent en nous et touchent quelque chose de profond dans notre conscience. Elles portent un goût, une force, une saveur qui ne sont pas de ce monde. Lui seul peut dire : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11.25-26). Ses paroles résonnent d’une manière unique dans l’histoire de l’humanité. Elles rappellent la présence de Dieu, venu « établir son tabernacle parmi les siens » (Jean 1.14).
Si nous abordons cette rentrée avec des sujets d’anxiété et que notre foi est éprouvée, gardons confiance. Souvenons-nous du sens spirituel de Souccot. Même si notre « habitation temporaire » venait à disparaître, en Christ, « nous avons dans les cieux un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle qui n’est pas l’oeuvre des hommes » (2 Corinthiens 5.1).
Charles Berger