UNEPREF

Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France

Moments d’encouragement – Décembre 2024

L’incarnation est le miracle de tous les miracles.
« Et il faut avouer que le mystère de la piété est grand : Celui qui a été manifesté en chair… » (1 Timothée 3.16). 

Qui d’autre que Dieu pouvait imaginer la rencontre du ciel et de la terre ? Inscrire l’Infini dans la limite du temps et de l’espace ? Et pourtant, au-delà de la faisabilité « technique », il y a ce cœur de Dieu, ce désir de se révéler jusqu’à devenir du rang de la créature. C’est un mystère, et on ne peut que le remercier et lui exprimer notre gratitude. 

L’incarnation est un acte du Dieu trinitaire 
Les trois personnes de la Trinité jouent un rôle dans l’incarnation du Fils de Dieu. 

Hébreux 10.5 s’appuie sur le Psaume 40.6 pour parler du corps  qui a été préparé pour Christ par le Père : « … Mais tu m’as  formé un corps… ». L’auteur mentionne directement l’humanité du Christ, y compris un détail important sur QUI a « préparé » le corps que le Fils devait assumer. Et c’est le Père qui ordonne, forme et rend capable. 

Si le Père était le maître architecte, l’Esprit Saint était le maître d’œuvre. 

Depuis le sein de Marie : « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est  pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu »  (Luc 1.35). 

Mais la décision réelle d’assumer une nature humaine appartenait au Fils. 

L’incarnation ouvre la possibilité de la  communion entre Dieu et l’homme
Si Jésus n’était qu’un homme, il serait à une distance infinie de Dieu, tout comme nous. Cependant, il comble le fossé entre le Dieu infini et l’homme fini. Tout ce qui  appartient à Dieu, Jésus le possède. Tout  ce qui rend humain, Jésus le possède. Jésus a appris, et Jésus savait toutes choses. Jésus est mort, et Jésus donne  la vie. Et comme l’écrit Martin Luther : « Jésus buvait aux seins de sa mère et Jésus donna à sa mère le lait pour le nourrir ». 

L’incarnation explique pourquoi le ciel  sera éternel
Après être monté au ciel, Jésus ne renonce pas à son humanité, contrairement à ce que nous imaginons  parfois. L’union est indissoluble : « déclaré  Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre  les morts » (Romains 1.4). Et parce que nous sommes unis à Jésus-Christ, le ciel ne peut jamais s’arrêter. Il faudrait pour cela soit que Jésus disparaisse, soit que Dieu divorce d’avec nous ! Il faudrait qu’il cesse d’être ou qu’il pèche. Impossible ! Et enfin, nous aimerons le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée et de toute notre force. 

L’incarnation doit être imitée 
Paul écrit aux Philippiens : « Ayez en vous la pensée… » (Philippiens 2.5), avant de décrire tout ce qui découle de l’abaissement de Jésus. En plus d’être notre Rédempteur, Seigneur et Sauveur, Jésus est notre exemple. L’humilité chrétienne commencera par l’imitation de l’incarnation du Fils de Dieu. Il faut donc  la comprendre. Et pour la comprendre, il  faut la méditer. 

Oui, grand est ce Mystère. 

 

Pasteur Lionel Jauvert 

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