UNEPREF

Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France

Moments d’encouragement – Avril 2025

« Comme un petit enfant »

Chers frères et sœurs,

Nos vies d’adultes sont bien occupées, chargées de mille soucis et contraintes, comme de responsabilités et d’engagements. Pour nous aider à faire face au quotidien et à l’anxiété ambiante, à (re)trouver un peu de confiance et d’insouciance, il est bon d’observer les enfants, parce qu’ils ont bien des choses à nous apprendre !

Notre maître Jésus-Christ admirait les enfants, les prenait en exemple. « Il vous faut, dit-il, accueillir le royaume comme un petit enfant », (Marc 10, 15). De quoi nous faire retomber de notre hauteur d’hommes et de femmes faits, avec notre part (certaine), d’orgueil, de vanité et de jugements ! Pourtant, il n’est pas facile d’être « comme un enfant » dans le monde d’aujourd’hui, dans ce monde (depuis des millénaires qu’il existe) majeur et vacciné, adulte, émancipé (trop, sans doute), ce monde rempli de violence et de méchanceté, d’indifférence et d’injustice, ce monde qui ne change pas foncièrement, ce monde où règne partout la loi du plus fort et où tout ce qui est petit et faible est méprisé, moqué et rejeté comme peu de choses.

Qu’ont les petits enfants de si remarquable ? Étant tout neufs et purs à la naissance, ils n’ont pas eu, certes, le temps de faire le mal, ni de salir leur cœur. Cependant nous savons que le péché est quand même en eux, et que ce péché se fera plus manifeste lorsque l’enfant grandira, c’est certain. Le modèle n’est pas à trouver là… Et puis un enfant accepte tout sans contredire, sans protester, sans discuter ; il est crédule et naïf. Et même s’il convient de garder une certaine part de cette naïveté (qui nous préserve, d’une certaine façon), il nous faut toutefois, en tant qu’adultes, être prudents et savoir exercer notre jugement, pour discerner entre ce qui est bien et ce qui est mal, entre la vérité et le mensonge, entre la lumière et les ténèbres.

En fait, ce qui est beau chez un petit enfant, c’est qu’il est plein de vie et de confiance pour l’avenir, alors même qu’il est vulnérable, fragile, dépendant, et qu’il ne sait rien de ce qui est devant lui ! Mais il sourit à l’existence, tout simplement, comme s’il rendait grâce à son Créateur d’être là, sur terre, entouré et aimé, attendant de grandir, d’agir et de servir, attendant de trouver sa raison d’être et de revenir à Dieu.

C’est ainsi qu’il nous faut être et croire, croire d’un même élan joyeux et confiant, de tout notre être, en la promesse de la vie éternelle et abondante que Dieu nous accorde en son fils Jésus-Christ. Forts de cette confiance qui nous met en marche et en joie (désarmant par la même occasion le Malin), nous pourrons recevoir le royaume de Dieu et tous ses bienfaits avec simplicité et humilité pour marcher ensuite, ici-bas, comme des enfants de Dieu, comme des enfants de lumière qui se gardent des œuvres mauvaises des ténèbres et cherchent à accomplir avec obéissance et amour la volonté du Père céleste, pour être heureux et ainsi préservés dans sa bonne main, quoi qu’il arrive.

Pasteur Pierre Guibal

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